Petite histoire du moteur JappuyL'invention du moteur Jappuy est le fait de l'évolution ou le fruit des amours d'Adam et Eve, c'est selon. Bref, elle remonte à la préhistoire, voir plus haut. Tout d'abord linéaire, son application a connu une croissance exponentielle avec l'usage des outils par l'homme, dès l'invention de la pédale.
Cette simple mécanique reposant sur le mouvement d'une surface plane tournant autour d'un pivot a démocratisé son emploi. C'est ainsi qu'il a commencé à être utilisé dans l'artisanat et dans les premières industries, avant d'être supplanté par des mécanismes moins portés sur les pauses nécessaires à son fonctionnement.
En effet, vous l'aurez deviné, ce moteur tourne à l'eau et à la nourriture, auxquelles certains, désireux de faire la course avec un CM40 full speed en descente ajoutent divers produits chimiques:
- Certains sont d'origine bio, comme les boisson sucrées, la bière, le pastis, le cognac, le ricard etc.
- D'autres sont plus contestables, comme la fameuse EPO, qui n'a rien avoir avec le startigen "eau-pastis-olive" tant vanté.
Il est utilisé certes sur les vélos, dont il est question ici, mais aussi comme moteur auxiliaire pour démarrer les Mobylettes, Solex et motos d'âges divers et variés.
Ma version préférée, après avoir testé le système 21 vitesses très prisées par les Jappuy carénés fushia, reste, comme vous le verrez en lisant l'histoire qui suit, la version 3 à 5 vitesses qui optimise au maximum la possibilité de rouler tranquille tout en permettant des pointes assez amusantes. Le cadre en acier sur lequel il est posé fait d'ailleurs fonction de booster en descente...
Passage à l'ancien de manière peu banale:Quand j'avais 15 ans, on m'avait offert pour le Brevet des collèges un VTT Giant, ma soeur héritant de mon ancien vélo, un Arrow, dont elle ne voulut jamais. Pour faire "bien" avec sa banade de copains et copines elle supplia ma mère pour que je lui prête ma petite merveille, chose que j'avais refusé tout net, ayant été prié par ces mêmes gens de décamper !!!
En ce temps, on obéissait aux parents, donc je fus prié de la boucler et de prêter le Stonebreaker tout neuf... On le retrouva au commissariat, la bande ayant eu affaire à un contrôle de police. Ma soeur eut cependant le droit de le prendre une seconde fois! Je ne sais pas quelle magouille il y a eu là dessous, mais je ne revis plus ma récompense du travail accompli. D'après ce que j'en sus, la police aurait découvert une histoire interne au groupe, et le superbe VTT aurait disparu pour de bon!!!
Le premier Roold et sa finJe montais alors au grenier, plein de rage, et sortit un très vieux vélo demi-course enterré là depuis plusieurs dizaines d'années, le truc qu'on ne me volerait pas, un Roold oxydé, mais "cyclable avec" sa selle en cuir de marque Idéale, son pédalier avec d'étonnants écureuils, sa plaque émaillée er un superbe "stripping" encore visible sur le cadre rouillé. J'adorais finalement son style avec ses garde-boue en aluminium, son phare en oeuf et sa loupiote si bizarre à l'arrière, avec un catadioptre rond qui n'en gardait que le nom...
Le cadre et la fourches cédèrent l'un après l'autre, entaillant dans leur chute le guidon, mais je récupérais la plaque avant, le support de dynamo, le pédalier et les mis dans la vitrine. Le reste étant pourri ou trop esquinté finit dans la benne.
Le réveil de l'écureuilCes pièces restèrent pendant longtemps dans la naphtaline, jusqu'à il y a peu quand ces mêmes éléments commentèrent à lâcher sur un vélo plus récent, acquis durant mon séjour en Angleterre, un Falcon, mis en demi-course lui aussi, qui a hérité dérechef de la selle en cuir, que j'ai très récemment changée car un fdp lui avait planté un cutter dedans.
Au bout de très peu de temps, les garde-boue ont commencé à se dégrader, le système 10 vitesses était aussi insipide que les 21 vitesses et en côte, se révélait "irrégulier", or la Bretagne se fait par monts et par vaux. J'ai commencé à échafauder mon plan de revenir à ce vélo que j'avais tant aimé malgré son apparence un peu "clocharde". Le cadre étant près que similaire c'était idéal pour un "revival".
J'ai trouvé une selle à peu près similaire, qui avec le cadre lui donnait déjà son air d'antan, remonté le plateau, trouvé une chaîne avec le bon pas, quant aux garde-boue et feux, ce sont via un vide grenier, et les stands d'une bourse qui me les ont procurés, Jack étant de la partie, les derniers éléments venant de chez lui. Les tringles, je les ai faites moi-même en acier. Il fait un plus plus "djeuns" que l'original, mais j'ai retrouvé le plaisir que me procurait son prédécesseur, sorti de l'usine Quimpéroise, siège de la marque.
Photos
La bête,
Le feu avant en oeuf et son support maison
La plaque à sa place
La sonnette sur laquelle j'ai flashé dernièrement,
Le plateau d'origine
Feu arrière et catadioptre.
En balade aujourd'hui... Il ne me reste plus qu'à lui faire les poignées en rouge comme à l'ancienne.
Bien entendu, il me faudrait pour compléter le tout retrouver ces anciennes peintures de cadre argentées en décalcomanie ou autres, qui en feraient un ensemble parfait:
Tube de selle... Il y en avait également sur le tube du bas, mais je ne m'en souviens plus exactement s'il s'agissait du même motif.
Je suis ouvert aux bonne idées pour boucler la boucle.