Auvergne.

En regardant les photos de l'année passée, je me suis dit que mon petit passage en Auvergne plairait peut être. La CG 125 est coutumière du fait et voyager à l'ancienne est une des choses que j'apprécie le plus. En effet quoi de mieux que de charger un petit monocylindre pour rejoindre le pays natal de Vercingétorix?

Le créateur d'un forum de motos plus contemporaines dont je fais partie fêtait les dix ans de celui-ci, et ma vaillante monture semblait me dire "on vas leur montrer ce qu'un moteur créé en 1972 sait faire. Je suis parti de Plouigneau pour arriver aux alentours d'Issoire

Le jour dit le Daytona  a réveillé le quartier lorsque la moto s'est élancée vers la RN12, le but étant de se débarrasser de la 4 voies à Rennes pour prendre des routes plus classiques qui m'ont menées jusqu'au Saumurois.

J'ai pu admirer l'habitat Troglodyte avant de repartir pour ma destination.

Enfin, dans le soleil qui commençait à baisser j'ai aperçu mon objectif, la Chaîne des Puys... Le confort du guidon et de la selle m'ont permis de faire route sans soucis, ce malgré la chaleur.

Puis, passé Riom on entre dans le vif du sujet, des montées, des descentes et de magnifiques épingles à cheveux... Pour rejoindre Issoire j'ai pris par l'autoroute, le trafic dense permettant à la moto d'être à l'aise sur des voies que j'évite d'ordinaire comme la peste.

C'est sous la protection de Ste Marie que se termine cette journée, mais la nuit le diable et son train se déchaînent sous forme d'un orage violent. Je vais regretter d'avoir été top confient et de n'avoir emmené de bâche...

Le ciel s'est couvert sur le contrefort montagneux ou nous étions installé, et l'orage a mené le branle-bas, a certains moments, peu rassuré (ayant lu Frison-Roche) j'ai entendu les "Abeilles", signe que l'air est saturé d'électricité...

A suivre.

... Suite

Le lendemain le temps ne s'est pas amélioré. Et ce qui devait arriver arriva: Madame ne voulut pas démarrer. Je ne savais pas encore que son régulateur préparait un sale coup. Du coup ce fut tout une péripétie pour retrouver le groupe. Les excellents pneus Brigestone me permirent de profiter des routes de montagne, et j'arrivais en avance au point de rendez-vous de Vernet la Varenne.



Je décidais de prendre de la hauteur et de voir venir de la motte castrale qui abrite dans les murs du châteaufort la Maison de l'Améthyste. De mon perchoir médiéval j'entendis venir la "horde sauvage" qui écumait le pays de Saxilanges.

Les plaisanterie habituelles fusèrent, et je leur racontais ma balade alternative malgré moi. Un bon café des rigolades et toute la troupe reprit au complet le chemin du campement:

Le Dimanche j'essayais de monter sur la Croix Morand, mais la CG se refusait à entendre quoi que ce soit. Après une séance de poussette mémorable on parvint à la redémarrer, mais la volonté était passée. Devenu méfiant je décidais de la ménager pour pour le retour en Bretagne prévu le lendemain.

Le Lundi , ça a grogné un peu mais elle est partie. Le seul truc c'est que je la sentais molle, mais comme j'avais une bonne moyenne je me suis dit que tout était dans la tête et dans l'altitude:

Longeant des villagers perchés, le château du Murol, j'arrivais au col de la Croix Morand pour basculer vers les plaines...

A suivre...

Après le col, j'ai retrouvé après quelques tâtonnements, mon itinéraire du départ, et j'ai stoppé à Richelieu, cité du fondateur de l'académie française (1636).

La cité est magnifique et le palais se visitent, mais avec un jour seulement pur rentrer en Bretagne, je n'ai pas pu satisfaire ma curiosité.

Je me suis arrêté pour souper sur les bords de la Loire, après Saumur, puis j'ai continué à remonter vers Angers. Le temps était clément, mais je m'armais déjà de courage, la pluie devant frapper passé la frontière bretonne.

C'est là que ça a commencé. J'ai d'abord cru à un fond de réservoir, attrapé à la station essence, mais en fait je n'ai fait qu'augmenter le régime moteur et la moto est repartie, sauf qu'elle se pâmait dépassé le 70...

Il me restait un bon paquet de kilomètres quand la pluie a frappé. Le vaillant cheval a décidé que vraiment c'était la fin, et le régulateur a rendit l'âme dans une étincelle éclatante, tuant bobine et batterie dans le processus. La virée s'est terminée sur le plateau.

Au bout de 8 ans sans histoire, ça surprend... Ce soir là c'était en plus manifestation agricole. Je ne vous raconte pas le souk pour ramener la cocotte à la maison... Quant à avoir les pièces, quand une bécane n'est plus au catalogue, c'est l'anarchie.

A faire contre mauvaise fortune bon coeur, ça valait vraiment le coup cette virée. Vous savez ce qui vous reste à faire si votre mamie est de bonne humeur !!!

The end.

Ca fait envie tout ca....

J'ai failli acheter une CG125 l'an dernier.....c'est passé à deux doigts....

Et cette année, vacances en Auvergne....

J'aime beaucoup l'idée de ces road trips....

Quand j'ai acheté cette moto il y a 8 ans, je ne pensais pas en faire autant... Maintenant c'est une vraie addiction